Après une année record de surchauffe en 2020, le marché immobilier de Saint-Jean-sur-Richelieu devrait se stabiliser en 2021, selon l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ). Une légère baisse du nombre d’offres est prévue, mais aucune baisse de prix n’apparaît sur le radar. Bien au contraire.
« 2020 est complètement hors de la norme. Au Québec, nous allons encore battre le record avec 110 000 ventes », explique Charles Brant, directeur du Département de l’analyse des marchés à l’APCIQ.
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Saint-Jean-sur-Richelieu suit cette tendance et battra également le record. En 2019, la meilleure performance de l’année à ce jour, 1436 transactions ont été enregistrées. De janvier à novembre 2020, la vente de 1474 a été achevée.
Le télétravail forcé par la pandémie et la hausse des prix dans les centres urbains sont les principaux facteurs qui expliquent les bons résultats des marchés immobiliers périphériques tels que Saint-Jean-sur-Richelieu en 2020 année. « Beaucoup de gens quittent l’île. C’est un choix de plus en plus raisonnable en raison du télétravail. Les gens ont moins à faire face au problème de la circulation », poursuit Brant. Comme beaucoup d’autres experts, il croit que le télétravail sous forme hybride continuera.
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Réussite Le succès du marché immobilier de Saint-Jean-sur-Richelieu est également dû à ses prix. « Sur l’île de Montréal et sa périphérie voisine, elle est devenue très chère. À Saint-Jean-sur-Richelieu, outre l’intéressante qualité de vie et la dynamique de l’économie, les prix présentaient un grand intérêt. Mais ici, ça va très vite », poursuit Brant. À titre indicatif, le prix médian d’une maison unifamiliale est passé de 300 000$ en janvier à 399 000$ en novembre à Saint John. Et en moyenne, au cours de l’année, c’est en hausse de 21%.
En plus de la demande de l’extérieur du territoire, le marché Johannais est également confronté à une faible offre de propriétés, ce qui augmente leur valeur. « Nous voyons cela à Saint John vient à la surchauffe. Le phénomène de surenchère se multiplie. Il n’y a plus de résidences disponibles, ce qui crée une forte pression sur les prix », explique Charles Brant.
Premiers acheteurs Si cette situation est bénéfique pour les vendeurs, ce n’est pas pour les acheteurs. « Il y a une limite au pouvoir d’achat des ménages. Les résidents locaux sont de moins en moins en mesure d’accéder à la propriété », explique Brant. Les acheteurs des centres urbains ont souvent de meilleurs salaires. « Ils ont un fort pouvoir d’achat lorsqu’ils viennent acheter à l’extérieur de la zone habituelle », ajoute Brant.
Il prédit que les prix ne baissent pas à Saint-Jean-sur-Richelieu en 2021. Au contraire, ils continueront de croître en raison de nouveaux acheteurs extérieurs et parce que l’offre restera limitée.
L’ activité du premier acheteur continuera à être réduite, ce qui pourrait limiter la croissance des ventes. « Dans les endroits où il y a moins de premiers acheteurs, il peut créer un gel marché. Nous avons besoin de premiers acheteurs pour que les plus expérimentés puissent passer à la couverture. Avoir quelques premiers acheteurs a un impact sur l’ensemble de la séquence et de la liquidité du marché », explique Charles Brant.
2021 Une analyse de tous ces facteurs fait en sorte que l’APCIQ signale que les chiffres de ventes diminueront en 2021. Charles Brant a déclaré que les prévisions sont encourageantes, cependant. « Cette année restera extrêmement active. On pense que le niveau sera similaire à celui de 2019, car il y a un fort désir parmi les ménages d’obtenir une propriété. »
En outre, M. Brant prédit que certains propriétaires seront obligés de remettre les clés à leur maison en raison de leur incapacité à payer leurs hypothèques. Cela augmentera l’offre de biens immobiliers sur le marché. Cependant, cela ne suffit pas à créer un changement majeur. « Ces propriétés seront achetées par des étrangers », ajoute Brant.
Augmentation offre, cependant, aidera à desserrer le marché. « Il y aura moins de surenchère et plus de choix pour les acheteurs. En 2021, il sera plus pratique d’acquérir la propriété qu’en 2020. »
Et les nouvelles constructions ? En outre, la construction de maisons unifamiliales ne suffit pas pour répondre à la demande. En 2015, le nombre de lancements variait de 102 à 153 par an. Des données qui sont loin de celles enregistrées au début des années 2000, où 500 à 600 résidences ont été construites annuellement à Saint-Jean-sur-Richelieu.
Un autre facteur ? Prix pour une nouvelle explosion due au coût des terres, des matériaux et de la main-d’œuvre. « Il est très difficile de poursuivre des projets rentables pour les supporters. Il y a une déconnexion totale pour les premiers acheteurs », a ajouté M. Brant.